Ceux qui pensaient qu’Ernesto Bertarelli se contenterait de cultiver sa passion pour la voile, après la vente de Serono à Merck pour 10 milliards de francs en 2006, se sont vus pris en défaut. Vendredi dernier, le milliardaire est revenu aux affaires dans le domaine de la santé, préférant cette fois les technologies médicales aux biotechnologies. Présence en Suisse
Après avoir créé, au début de l’année, un fonds d’investissement privé, Ares Life Sciences, doté de 1,7 milliard de francs, l’Italo-Suisse de 42 ans s’est allié à la banque d’affaires Merrill Lynch afin d’acquérir Euromedic, une société active dans les secteurs du diagnostic par imagerie médicale et de la dialyse, pour 1,3 milliard de francs.
Euromedic impressionne par sa taille, avec près de 4000 collaborateurs. Mais ce qui la rend encore plus remarquable, c’est sans doute son origine hongroise. Une façon comme une autre de souligner que les pays de l’Europe de l’Est offrent de nouvelles opportunités d’investissement à mesure que le pouvoir d’achat de leurs citoyens augmente.
Pour autant, Euromedic n’a pas attendu ses nouveaux acquéreurs pour s’étendre au-delà de ses frontières. Il y a trois ans, elle possédait déjà 32 centres de santé distribués dans quatre pays. C’est alors qu’elle s’est fait racheter par les investisseurs de Warburg Pincus qui lui ont donné une dose massive d’hormone de croissance. Aujourd’hui, Euromedic est présente dans 14 pays et détient 159 centres. La Suisse n’échappe à son appétit. En automne 2007, les Hongrois ont ainsi acquis trois laboratoires valaisans actifs dans l’imagerie médicale et la radiologie.
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